Rhumatismes inflammatoires chroniques en consultation rhumatologique à Lomé (Togo)

Auteurs

  • K Kakpovi
  • S Oniankitan
  • KC Tagbor
  • K Kondian
  • VES Koffi-Tessio
  • AE Ataké
  • ML Diallo
  • E Fianyo
  • P Houzou
  • O Oniankitan
  • M Mijiyawa

DOI :

https://doi.org/10.62455/raf.v3i1.26

Mots-clés :

Rhumatismes inflammatoires chroniques, Polyarthrite rhumatoïde, Spondyloarthrites, Afrique Noire

Résumé

Objectifs : décrire les aspects épidémiologiques, cliniques, paracliniques, thérapeutiques et évolutifs des rhumatismes inflammatoires chroniques en milieu rhumatologique au Togo.
Matériels et méthodes: il s’est agi d’une étude multicentrique transversale menée de Janvier 2011 à Décembre 2019 sur les dossiers des patients vus dans les trois services de Rhumatologie de Lomé (Togo). A été inclus tout patient âgé d’au moins 18 ans ayant présenté depuis au moins trois mois des arthralgies avec ou sans synovite et/ou des rachialgies. Le diagnostic de rhumatisme inflammatoire chronique était retenu selon les critères de consensus internationaux.
Résultats: sur les 20333 dossiers colligés pendant notre période d’étude, 290 patients souffraient de rhumatismes inflammatoires chroniques soit une fréquence hospitalière de 1,43%. Ils se répartissaient en 226 femmes (77,93%) et 64 hommes (22,07%). Leur âge moyen à la consultation était de 42,79 ± 15,18 ans. La durée moyenne d’évolution
avant la consultation était de 40,80 ± 54,09 mois. Les arthrites (56,21%) constituaient le premier motif de consultation, suivies des arthralgies (25,86%). La polyarthrite rhumatoïde (41,03%), les rhumatismes chroniques inflammatoires inclassés (38,62%), les  spondyloarthrites (15,17%) et le lupus érythémateux disséminé (2,41%) étaient les principales formes cliniques. Le bilan immunologique réalisé dans 13,79% des cas était positif dans 52,94% des cas. La carpite (57,55%) et la déminéralisation osseuse (45,28%) étaient les principales lésions radiographiques. Deux cent quatrevingt-neuf patients (99,66%) ont bénéficié d’un traitement symptomatique fait essentiellement d’anti-inflammatoires non stéroïdiens (73,36%) et de corticoïdes (51,90%) et 90 patients (31,03%) d’un traitement de fond dont le méthotrexate (88,89%) comme molécule principale. L’évolution était favorable dans 27,93% des cas.
Conclusion: les rhumatismes inflammatoires chroniques sont des affections courantes en milieu rhumatologique au Togo qui méritent une attention particulière. La mise en place d’un laboratoire spécialisé d’immunologie pourrait être très utile au diagnostic et à la prise en charge précoce de ces affections.

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Publiée

12-10-2022

Comment citer

1.
Kakpovi K, Oniankitan S, Tagbor K, Kondian K, Koffi-Tessio V, Ataké A, et al. Rhumatismes inflammatoires chroniques en consultation rhumatologique à Lomé (Togo). Rhum Afr Franc [Internet]. 12 oct. 2022 [cité 3 mai 2024];3(1):16-23. Disponible sur: http://www.rhumatoafrique.org/index.php/raf/article/view/26

Numéro

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